Anti-Âge : Ces mystérieuses substances cachées en vous
On vous a toujours dit que les muscles servaient à bouger, à dépenser des calories ou éviter des chutes. Certes, mais pas seulement. Vos muscles sont primordiaux, autant pour votre immunité que pour votre mémoire, et bien plus encore. Leur secret ? Ils sécrètent de petites molécules hautement protectrices.
Difficile de dire le contraire : Les muscles ont bien évidemment pour fonction première le mouvement et ils dépensent beaucoup de calories pour cela, mais ils possèdent bien d’autres bienfaits pour votre santé.
Savez-vous qu’ils influent, par exemple, sur votre foie, votre immunité, votre métabolisme, vos os, vos vaisseaux ou encore votre cerveau ?
Messages codés entre muscles et organes
Pas étonnant qu’il existe une relation entre la masse musculaire et l’espérance de vie. La masse musculaire est, par exemple, un facteur pronostic chez les femmes atteintes d’un cancer du sein : ce pronostic sera bien meilleur en cas de masse musculaire suffisante.
Si vos muscles sont si importants pour votre santé, c’est parce qu’ils dialoguent avec tout votre organisme, et que presque tous vos organes les écoutent. Le dialogue s’effectue par la production de molécules qui circulent dans tout l’organisme, tels des messagers. A ce titre, les muscles sont désormais considérés comme des organes sécrétoires.
Ces molécules leur permettent de transmettre les messages à proximité, mais aussi à distance de leur lieu de sécrétion. Ces molécules voyagent dans votre organisme. Les autres muscles, les organes digestifs, le cœur et le système vasculaire, les os, le système immunitaire, même la peau et le tissu adipeux, entendent vos muscles. Ce dialogue explique au moins une partie des bénéfices de l’activité physique et lève certains grands mystères tels que : comment l’effort peut-il améliorer la mémoire ? Pourquoi l’effort influe-t-il sur l’immunité ? Pourquoi le sport protège-t-il du cancer ?…
De curieux messagers
Si vos organes « entendent » vos muscles, c’est que ceux-ci se manifestent par des messagers. Ceux-ci sont des molécules appelées « myokines ». Depuis leur découverte, au début des années 2000, le nombre de myokines identifiées ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui, ce sont plus de 400 myokines différentes qui sont identifiées. Ces myokines ont des effets locaux et à distance (effets autocrines, paracrines, et endocrines).
Les muscles, via les myokines, se parlent à eux-mêmes (effet autocrine), et à leur entourage proche (effet paracrine). Cela explique notamment, l’hypertrophie musculaire après un effort de musculation, ou les modifications métaboliques au sein du muscle, durant un effort. Les muscles « parlent » à tout l’organisme via la circulation sanguine (effet endocrine). Cela explique au moins en partie, les effets bénéfiques du sport :
- Amélioration de la fonction et de la souplesse des artères
- Effets anti-cancers
- Amélioration de la densité osseuse
- Amélioration de la mémoire
- Lutte contre les maladies neurodégénératives
- Amélioration de l’immunité
- Effets sur le tissu adipeux
Pour engager ce dialogue, il vous suffit de bouger, car c’est la contraction musculaire qui active la production de myokines. Plus les efforts sont intenses et prolongés, plus la sécrétion de myokines est importante.
Il faut savoir que toutes les myokines ne sont pas activées de la même manière. Il existe une grande variété de myokines, activées différemment selon le type d’effort (endurance ou musculation), selon son intensité et selon sa durée. Parmi les myokines les plus connues, citons par exemple, IL-6, IL-15, myostatine, apelin, BDNF,… En revanche, toutes sont intéressantes.
100% bénéfiques pour la santé
Les effets des myokines sont nombreux et variés. Certaines myokines améliorent la sensibilité à l’insuline, augmentent les dépenses énergétiques, transforment la graisse blanche en graisse brune, augmentent la lipolyse,… Ces effets favorisent la bonne santé par une réduction de la masse grasse viscérale, celle-là même qui fait le lit de nombreuses maladies cardio-vasculaires et de cancers, entre autres.
D’autres myokines (et parfois les mêmes) ont des effets anti-inflammatoires. C’est pour cela que la pratique sportive bien dosée, est anti-inflammatoire. Or, nous savons que l’inflammation chronique de bas grade, est un réel fléau pour notre santé. Elle favorise les maladies cardio-vasculaires, les cancers et les maladies neurodégénératives.
Certaines myokines favorisent la santé du squelette en stimulant sa formation et en freinant sa destruction. Certaines myokines aident à réguler la tension artérielle, d’autres favorisent l’apprentissage (BDNF), la mémoire et limitent la dépression. Certaines myokines stimulent l’immunité, d’autres encore favorisent la sensibilité à l’insuline. Il en existe même, qui ralentissent le vieillissement cutané.
En fait, ce dialogue engagé entre vos muscles et l’ensemble de votre organisme, et que vous initiez volontairement, explique une bonne partie des effets positifs de l’activité sportive pour la santé. L’avantage est que vous en avez le contrôle.
Mais cela explique aussi qu’il faille sortir de sa zone de confort pour que le message des muscles soit entendu suffisamment fort. La grande variété de myokines et leurs modalités différentes d’activation, expliquent que les programmes d’entrainement les plus bénéfiques pour la santé passent par un juste mélange d’activités d’endurance, de force et de vitesse.
Dialogues en cascade
Sachez que les muscles ne sont pas les seuls organes à « discuter ». Le tissu adipeux, le fait aussi grâce à la production d’adipokines. Il n’est donc pas, non plus, qu’une simple réserve énergétique. Le foie dialogue également grâce à ses hépatokines.
Conclusion : votre organisme est loin d’être un simple assemblage d’organes. C’est une véritable équipe où tous les organes ont la capacité de communiquer entre eux, et c’est à vous d’initier et d’organiser les « discussions ».
Ainsi, en faisant de l’activité physique, vous empêchez le stockage du gras dans le foie, vous activez certaines hépatokines et en désactivez d’autres. Vous engagez aussi une série de dialogues et d’effets sur votre santé. L’activité physique active directement la production d’hépatokines et d’adipokines.
Le domaine d’étude des myokines n’est pas encore totalement connu. En revanche, nous savons qu’elles jouent un rôle important pour notre santé et contre le vieillissement physiologique. Toutefois, leur sécrétion diminue avec l’âge. Poursuivre régulièrement une activité physique est donc le meilleur moyen de les garder actives. Dès lors, tous nos organes en profitent.
Nos muscles jouent donc un rôle capital pour notre santé. Les activer régulièrement, c’est déclencher des signaux protecteurs. Les activer de diverses manières (musculation, endurance, vitesse), c’est activer une plus grande diversité de signaux, avec de nombreux effets bénéfiques. La sédentarité, quant à elle, est dévastatrice.
La bonne nouvelle, c’est que vous êtes en capacité d’initier le dialogue positif entre vos muscles et votre organisme. Alors, à vos baskets !
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